Le survol des ouvrages d’art par drone

Pour les entretenir et s’assurer de leur viabilité, la DIR doit fréquemment inspecter ses ouvrages d’art.
Cette inspection prend plusieurs formes :
- au quotidien, les OA sont surveillés - superficiellement - par le CEI qui en a la charge ;
- tous les 3 ans, les OA sont visités par des experts (visites IQOA (Image Qualité Ouvrage d’Art)) pour vérifier leur état apparent, rechercher de nouveaux défauts ou désordres importants et contrôler l’évolution de ceux déjà connus ;
- tous les 6 à 9 ans, les experts investiguent davantage sur les OA en y recherchant les éventuels désordres structurels (Inspections Détaillées Périodiques (IDP)).

Toutefois, avec un patrimoine parfois "historique" et des délais courts pour visiter ses 1970 ponts et murs, sans compter la surveillance des talus ou falaises qui surplombent ses routes, la DIR Méditerranée s’est dotée de deux nouveaux drones.

Un petit drone pour le repérage et un plus grand et plus performant pour les inspections
Un petit drone pour le repérage et un plus grand et plus performant pour les inspections

Les avantages du drone

Le drone permet de réaliser rapidement ces visites en allégeant les mesures d’exploitation (impact sur la circulation) qui doivent être mises en place chaque fois que les agents inspectent les OA.

 Inspection précise d'un ouvrage au DADS
Inspection précise d'un ouvrage au DADS
Survol de la RN85
Survol de la RN85
Survol d'un filet de protection (OPCB) sur la RN202
Survol d'un filet de protection (OPCB) sur la RN202
Zoom sur le filet de protection- RN202
Zoom sur le filet de protection- RN202

Il permet également de visiter les ouvrages de protection des chutes de bloc (OPCB : filets métalliques en montagne), très difficiles d’accès.

Avec le drone, il est possible d’inspecter les OPCB d’un axe routier en une journée alors que, d’habitude, cela prend plus de temps et requiert une équipe de cordistes professionnels.

Le drone apporte ainsi :

  • de la souplesse : plus besoin de mesures d’exploitation, seul le pilote et les chefs d’équipes se rendent sur site ;
  • de la rapidité d’exécution : il suffit de déclarer le vol 5 jours ouvrés avant seulement ;
  • de la précision des points contrôlés, avec la possibilité de revenir sur les images au bureau, en temps différé ;
  • de la sécurité : pas de mesures d’exploitation, pas de nécessité de se déplacer sur des zones à risques, fortes pentes etc.
Survol de la RN202 - Tunnel Angle et filets de protection
Survol de la RN202 - Tunnel Angle et filets de protection
Survol de la RN202 - Tunnel Reine Jeanne et filets de protection
Survol de la RN202 - Tunnel Reine Jeanne et filets de protection

L’équipe derrière ces drones

Après avoir échangé sur la question avec le Directeur, le CIGT (Centre d’Information et de Gestion de Trafic) a souhaité faire profiter la DIR de cette innovation.
C’est le pôle radio du CIGT (Georges DEBERNARDI) qui a porté le projet, notamment l’étude d’opportunité et les aspects administratifs et règlementaires.
Un pilote supplémentaire (Francis RAVE - Référent Radio au SPEP/PCP) a été formé pour appuyer Georges dans ses missions.
Le SPEP/PSU a fait confiance à Georges DEBERNARDI, qui assure le pilotage et l’entretien des drones, et a financé le projet (30000€).

Les perspectives

Pour l’instant, la possibilité du recours aux drones n’est pas connue de tous.
C’est la raison pour laquelle le CIGT a mis en place une boite mail "Mission Drone" sur laquelle les services de la DIR peuvent demander une intervention.

Reste également à déployer ces outils en appui des missions du CIGT, en particulier pour la fourniture d’images en période de crise sur des secteurs non-équipés en caméras.

Partager la page

S'abonner

Sur le même sujet